Pour donner forme à l’espoir
Nos « projets pour l'avenir » varient : pour certains un programme de troisième cycle constitue une façon de progresser dans l’univers universitaire, pour d’autres un moyen de se familiariser avec l'enquête scientifique et enfin pour d’aucuns, il s’agit d’un avantage dans la perspective de recherche d’un travail. Substantiellement, dès que nous avons commencé le deuxième cycle d'études, l’opinion promue au sein de l'union européenne par le traité sa Bologne (Licence – Master - doctorat) s’est imposée à nous : si nous ne franchissons pas les deux premières étapes, alors la porte du marché du travail sera fermée pour nous.
Etant donné qu'une association d'étudiants de troisième cycle – comme toute autre association – a pour objet élémentaire la défense et la revendication des intérêts de la majorité de ses membres, nous considérons qu'en tant qu'association nous ne pouvons rester indifférents aux évolutions de l'éducation. Nous choisissons la voie de la revendication collective via la politisation active. Nous choisissons de faire passer le « nous » avant le « je », parce que nous ne changerons la réalité que lorsque nous changerons nos angoisses individuelles en revendications collectives.
Qu’est-ce que l’Espace de Gauche des Μasters et Doctorats ?
Puisque prédomine la logique gestionnaire des partis…
Nous prenons l'initiative de l’émergence d'un mouvement de gauche ouvert, indépendant de l'Etat, des professeurs et des partis, qui fonctionne sans hiérarchie et sans cadres, membres, secrétaires, où inscriptions et radiations ne sont pas de mise, et où la diversité et le désaccord ne constituent pas une malédiction mais l’amorce d’un dialogue.
Notre choix d’une coordination avec d’autres mouvements indépendants de gauche, à un niveau panhellénique, dans le cadre du réseau des Mouvements Indépendants de Gauche Unifiés (EAAK), a résulté de notre besoin d’un cadre revendicateur commun et d'action concernant des questions touchant les intérêts de la majorité des étudiants de Grèce. Nous participons d’un front unifié qui agit à un niveau panhellénique, en rassemblant au niveau supérieur formes de revendications et combattants.
Dans le cadre de notre action quotidienne et d'intervention nous faisons face « à de petits et grands risques ». Les question principale qui nous interpellent est :
- Les assemblées générales. Après les importants mouvements des deux dernières années, la participation massive aux A.G. a dépassé toutes les attentes. Il est important les A.G. continuent à être autant mobilisatrices, et qu’elle reflète chaque fois la perception et les objectifs de l’Association Etudiante.
Dans le cadre de l'université entrepreneuriale, le développement massif du nombre de masters, observé ces dernières années, répond à plusieurs objectifs : opérer un filtrage pour l’accès aux classes supérieures, diviser les futurs travailleurs diplômés via la multiplication des titres et mettre sur le marché une main d’œuvre bon marché pour satisfaire les besoins des programmes de recherche massivement mis en œuvre par les universités. Cette situation ambiguë des étudiants postuniversitaires est répandue et bien souvent les étudiants payent des frais de scolarité pour pouvoir étudier alors qu’en parallèle ils participent à des programmes de recherche.
Pour les doctorats, la multiplicité et la diversité des savoirs scientifiques tend à être dévalorisé au bénéfice de la prédominance d'un modèle souverain de connaissance. Les produits du travail des doctorants tendent à devenir des boniments afin de pouvoir lever un bon financement européen ou privé. Les doctorants constituent la main-d’œuvre de base pour la production de recherches, particulièrement dans les facultés productives - de technologique pointe. Les conditions de travail des étudiants en Master et en Doctorat sont bien souvent calquées sur le modèle d’exploitation pur et simple qui prédomine sur le marché moderne du travail.
Face à tout ça il faut que tu prennes la situation en main et que tu répondes. Il est temps de sortir de la voie individuelle et de s’organiser collectivement au travers des structures collectives et des groupes de lutte sociale. EAAK ne veut en aucun cas t’arracher des mains des autres, mais il se rapproche de toi parce qu’avec toi, ton voisin, nous tous, nous pouvons créer les conditions pour la constitution d’un mouvement étudiant.
NOUS REVENDIQUONS :
· Aucun autorisation des Collèges – Centre d’Etudes Privés. Arrêt de la procédure de légalisation et de reconnaissance de leurs établissements. Non à l’intégration de la directive communautaire 36/05.
· Suppression des frais de scolarité, lorsqu’ils existent, dans les programmes d’études postuniversitaires. Prestations gratuites : ouvrages, excursions, recherches.
· Suppression des Centres d’Etudes Privés et de toutes les formes d’enseignement privées. Abandon de toute révision ou modification même partielle de l’article 16.
· Abolition de la loi cadre et non application de ses dispositions, retrait du règlement intérieur. Non évaluation des départements.
· Ne touchez pas au droit d’asile, ce dernier appartient au peuple, et à lui seul. Elargissement du droit d’asile aux écoles et aux lieux de travail. Non à la pénalisation des combats collectifs et des pratiques combattives du mouvement étudiant.
NOUS LUTTONS POUR :
· Une éducation universitaire unifiée, publique et gratuite pour tous.
· Un diplôme unique par discipline et objet d’étude, donnant accès à la professionnalisation et à l’emploi.
· Suppression de l’évaluation en base 10. Une scolarité unique de 12 année avec suppression des Lycée professionnel. Accès libre à tous les niveaux d’éducation et de recherche sans classes, et sans barrière économique et d’évaluation.
· Abolition des lois votées pour l’institut de formation continue, l’évaluation, la recherche et les études post-universitaires.
· Désengagement de la Grèce de l’Espace Européen Commun de l’Education Supérieure, blocage du processus de Bologne, désobéissance aux directives de l’Union Européenne pour l’Education.
· Hébergement, restauration et transports gratuits pour tous les étudiants.
· . Non au fonctionnement entrepreneurial des institutions.
· Un salaire minimum de 1400 €, pour vivre décemment d’un seul emploi. Non au gel des salaires et à la politique de rigueur, pour l’abrogation du pacte de stabilité de l’UE.
· Interdiction des licenciements, non à la précarisation supplémentaire des conditions de travail sous prétexte de situation de crise.
· Moins de travail, pour un emploi stable, permanent et pour tous. Non au chômage et à la précarisation des conditions de travail.
· Pour que soient abolie toutes les lois anti. Assurance sociale et médicale complète et étendue à tous les travailleurs, jeunes diplômés et chômeurs.
· Régularisation de tous les immigrés afin qu’ils acquièrent des droits sociaux et puisse accéder au travail. Droit d’asile accordé à tous ceux qui le demande. Non au racisme et à la xénophobie. Non au pacte européen de l’immigration.
· Pour la dissolution immédiate des Unités de répressionet des forces spéciales de répression et le désarmement de la police. Suppression de l’usage des chimiques et pistolets à gaz lacrymogènes. Arrêt de l’utilisation des caméras de videosurveillance dans les rues.
· Suppression des lois contre le terrorisme de l’Union Européenne, et refus de leur application. Suppression de la « pénalisation de la cagoule » et des autres dispositions autoritaires prises après les évènements de décembre.
· Non au service militaire obligatoire, pas de nouveaux mercenaires. Aucune participation de la Grèce aux plans impérialistes, retour des soldats grecs du Kossovo et d’Afghanistan. Départ de la Grèce de l’OTAN et de l’Armée européenne, fermeture des bases de Souda et d’Aktio.
· Création d’une Association des Masters et Doctorats Unifiée avec un fonctionnement parallèle d’Assemblées Départementales
Espace de Gauche des Μasters et Doctorats
Mouvement de Gauche Indépendant Unique
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